PAS DE DEUX PARFUMÉ

Lauren Cuthbertson, première danseuse du Royal Ballet, explique comment elle utilise la poésie des parfums pour incarner ses personnages sur scène, et comment la perte de son odorat à cause d'un coronavirus lui a fait apprécier d'autant plus le pouvoir des odeurs. Un parfum a le pouvoir de captive l’esprit et enchanter les sens et personne ne comprend son importance autant que la danseuse étoile du Royal Ballet, Lauren Cuthbertson. Cuthbertson est la plus jeune danseuse étoile de la compagnie et sa carrière est aussi extraordinaire que fascinante. Aujourd’hui âgée de 37 ans et après presque deux décennies à se produire sur scène, quel est le secret de ces incroyables transformations ? C’est le parfum. En collaboration avec son parfumeur personnel ainsi que d’autres parfumeurs, la danseuse crée des parfums sur mesure non seulement pour des rôles particuliers, mais aussi pour des scènes spécifiques.

Pour Roméo et Juliette, elle possède une demi-douzaine de parfums. Son habilleuse les garde en coulisses, bien rangés dans une boîte en velours doublée de soie et de dentelle. « Le parfum me plonge directement au bon moment et au bon endroit. C’est bien plus efficace que n’importe quel costume ou accessoire », explique la danseuse étoile.

Lauren se sert aussi des parfums pour apporter de la profondeur à une interprétation, pour l’aider à combler certains aspects qui, selon elle, lui font défaut. Elle raconte : « Quand je jouais la reine Hermione dans Conte d’Hiver, je trouvais facile de danser son côté maternel, mais j’oubliais sans cesse que j’étais une reine. J’ai voulu créer un parfum qui évoque quelque chose de majestueux. Dès que l’odeur parvenait à mes narines, je redressais ma posture. »

Le parfum fait partie intégrante de l’identité de la ballerine, sur scène et en dehors, depuis qu’elle est toute petite. « Quand vous êtes jeune et que vous êtes en admiration devant un adulte, il y a une sorte d’intimité à regarder sa mère se préparer pour sortir. Elle finissait toujours en se mettant du parfum. J’étais fascinée et je lui ai dit que, pour mon 10ème anniversaire, je voulais un parfum pour moi. »

Peu après, à l’âge de 11 ans, Lauren fait son entrée à la Royal Ballet School de Londres. « C’était devenu une obsession. J’ai passé mes années là-bas à économiser et à essayer plein de parfums différents », se souvient-elle. « Nous n’avions pas de chambre à nous dans les dortoirs, seulement une étagère au-dessus de notre lit pour nos objets préférés. Mes parfums et mes lotions pour le corps y occupaient une place de choix. Nous devions toutes porter les mêmes juste au corps et nous coiffer de la même façon. Se parfumer était le seul moyen de montrer qui on était. »

Avec son amour du parfum et de la danse, Lauren était la muse parfaite pour Wind Flowers, le nouveau parfum floral et crépusculaire signé Creed.

S’inspirant de la force et de la grâce féminine des danseuses en mouvement, Wind Flowers se caractérise par des notes de tête de jasmin délicat, de fleur d’oranger acidulée et de pêche velouteuse, un cœur de tubéreuse et de rose, et une brume d’iris et de praline divinement crémeux cédant la place à un fond musqué et boisé.

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